lundi 18 juin 2012

De l’appel du 18 juin de l’ANAé sur les compétitions


Le problème date depuis plusieurs (dizaines d’) années. Ni les bonnes volontés, ni la croissance économique d’antan, encore moins les livres blancs ou négociations successives n’y ont changé grand chose : les « bonnes » pratiques d’une « bonne » compétition n’ont jamais été clairement édictées, encore moins adoptées en masse par les annonceurs, donc jamais totalement respectées. Si quelques principes très généraux ont émergé, ils n’ont jamais résisté bien longtemps. Chaque donneur d’ordres n’en fait qu’à sa tête. Point, à la ligne…


La bourde de l’AACC
Il faut reconnaître que, ces derniers temps, les abus sont anormalement nombreux. J’y reviendrai dans un prochain post, avec quelques perles relevées dans des cahiers des charges bien peu professionnels. L’AACC (Association des agences conseils en communication) a récemment dénoncé ces exagérations bien réelles en… notant les appels d’offres annonceurs et donc en désignant nominativement les (très) mauvais élèves (voir ici)… Pour certains, cette dénonciation rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de France. Pour d’autres, dont je fais partie, ce n’est pas en désignant du doigt les mauvais élèves qu’on fait preuve de pédagogie. Quel manque d’inspiration et de discernement ! Quelle ânerie ! La publication de cette étude, critiquable dans le fond comme dans la forme, durcit inutilement des relations avec les annonceurs déjà bien tendues. L’association aurait été mieux inspirée en faisant appel à… une agence de communication, voire de lobbying pour l’aider à se faire entendre intelligemment.

L’ANAé prend la parole devant les acheteurs
Écartée par l’AACC de cette malheureuse action (et heureusement, d’après ses dirigeants), l’ANAé (Association nationales des agences de communication événementielles) lance, en ce lundi, son appel (d’offres) du 18 juin sur le même sujet (Lire l'Appel ici). Elle appelle à un Grenelle des Compétitions qui rassembleraient à l’automne tous les acteurs de la communication. L’idée, déjà lancée dans la foulée de l’étude par Frédéric Winckler, président de l’AACC, le 5 juin dernier, est restée jusque là sans réponse de la part des annonceurs. L’UDA (Union des annonceurs) ne décolère toujours pas devant l’initiative de l’AACC… Pour promouvoir la démarche, l’ANAé a appelé symboliquement à une mobilisation des agences, ce lundi 18 juin à 17h30 devant le Casino de Paris (voir la photo), où se réunissent les acheteurs à l’occasion des Trophées annuels des achats, organisé par le CDAF (Compagnie des dirigeants et acheteurs de France). Une prise de parole pendant la soirée était même prévue. Une action, espérons-le, plus constructive…

Réunir tout le monde autour d’une table
Alors, l’ANAé aura-t-elle plus de chance dans son initiative ? Arrivera-t-elle à remettre sereinement les donneurs d’ordres autour de la table ? Si tel est le cas, quelle sera la valeur des décisions prises, si tout le monde arrive à un accord ? N’est-ce pas un combat perdu d’avance ? Réponses dans les mois qui viennent... 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire